lundi 23 juin 2008

Le sable fragile de vivre


"Ça ne fonctionnait pas. Rien ne fonctionnait. Jusqu'à ce que je comprenne que rien ne fonctionne. Mais vous savez, il m'a fallu une vie pour comprendre que rien ne fonctionne et pour l'accepter" Leonard Cohen
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Les grandes barques
D'une ville chiffrée
Déchirent le brouillard
D'être

L'oiseau fou
Les ailes fendillées
Pleure

Sur ma joue déshabillée
Tu marches comme un miroir

Le soleil s'est vidé
Dans le sang rouge
D'un silence craintif

Les cuisses de la nuit
Ressemblent à des oranges noires
Aux lèvres urbaines

Dans le sable fragile
De vivre
J'enracine sous un arbre gris
Des images sans os ni sang
_______

Une goutte de volcan

Un jour de caresse d'écureuil
Sur la langue bleue
D'une femme funambule
Pleine de collines
De peaux
Marécageuses
Nue d'une rive à l'autre
Au milieu de la gare des étoiles

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4 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

"...Sur ma joue déshabillée
tu marches comme un miroir..."

Le sable fragile de vivre,
poème triste, très triste,
mais très joli !

Quand j'avais parlé avec vous, je vous avais dit que depuis que je ne travaillais plus , je passais beaucoup de temps à lire de la poésie. Mais vous ne devez pas vous rappeler de moi! peu importe !
Merci pour votre blog !

Claire

24 juin 2008 à 03 h 12  
Anonymous Anonyme a dit...

Il faut s'inscrire, parait-il, et pas juste pour la mémoire longue... Pas seulement refiler dans l'absolu les terreurs nuclées qui attendent leurs heures, sculptées en toutes langues sur des monolithes, explosées en plein thorax pour signaler l'effroi... La Presse disait hier qu'on devait prévoir des relais millénaires pour mettre aux aguets, rapeller nos horreurs, nos b^^etises humaines.... Sous presto...
Vous avez posé un mémorandum en contre-facon sur votre oeuvre, un regard de suites... préférable.

25 juin 2008 à 19 h 47  
Anonymous Anonyme a dit...

Préférable, mieux, liant... et ¸¸ca op``ere la fonction.... Oui, ¸¸ca vient calibrer les décombres, les défaites, mais le gisement de renaissances, de possibles... Telle une apparition cinglante.
C'est la puissance d'une irruption, dans le noir, l'apres-cambouis des viscissitudes... L'arrangement déraisonné. Puissant. Sauvage. Utile... Pour tout apr``es prévenant.
Pour toutes les stations sans étoiles filantes: des mirages, pour assurer la continuité, en un seul et terrible mot prononcé:
un voeu. Un seul. Ardent sans désir.

25 juin 2008 à 19 h 52  
Anonymous Anonyme a dit...

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17 décembre 2009 à 04 h 50  

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