samedi 22 septembre 2007

Les affiches recyclées



L’artiste que je suis.

" Je me suis formé dans un isolement presque complet. Je suis devenu audacieux car je n'avais rien à perdre. Ma forme, c'est la solitude." Witold Gombrowicz


De l’art en attente à l’œuvre insurrection.

L’art est un ailleurs espace en attente, dans l’inexistence d’un ailleurs défendu. Sans existence légale ni existence reconnue.

L’œuvre est un lieu vivant porteur d’éphémère et d’éternel, nécessairement en voie d’apparition. Un lieu inexistant, en attente dans un espace libre.

L’œuvre est un espace libre, une insurrection appréhendée de l’humain passager clandestin.

Tout espace libre inexistant où le geste nomade se pose et respire est une œuvre.

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Créer.

La ligne de départ est dans le vide, dans l'absence. Il ne s'agit pas de créer le vide, mais d'occuper l'espace, un espace. D'y faire apparaître le non visible. Je parle d'espèces en voie d'apparition.

L'œuvre existe déjà. Dans le passé, dans le présent, en moi, dans mon vide. Entre le souffle et le mouvement,dans l'attente d'être. La simple attente de naître. Le geste, les formes, l'œil sont les outils, pour créer un existant inconnu. Un existant en soi, dans son propre vide. La ligne de départ est déjà là, quelque part.

Créer. Saisir le non visible, le fixer. Faire apparaître l'espèce en voie d'apparition.
L'inscrire dans une œuvre. Fixer le temps, le souffle, le mouvement. Capter l'âme de l'œuvre, être trappeur d'images.

Créer.
Douter.

Recommencer.
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L'art parle. J'écoute. J'entends. Je réponds.
C'est essentiellement moi-même que je cherche

Gabriel Lalonde
Québec, 22 septembre 2007


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